mardi 5 octobre 2010



Bonjour aux supporters de sottotitolo

« Les dogmes du passé serein sont inadéquats pour le présent tempétueux. Les circonstances voient les difficultés s'accumuler, et nous devons nous élever avec les circonstances. Comme notre cas est nouveau, nous devons penser et agir de manière nouvelle Nous devons nous désengager de nos liens et alors nous sauverons notre pays. »
Président Lincoln

J’ai repris le chemin de la lecture, de la réflexion, de la découverte, de la création…J’ai aussi regardé, écouté des conférences. Je me suis nourri de points de vue, d’observations, d’idées, d’arts, d’utilisations, de transmissions, de création, et je me suis amusé à bricoler avec tous ces ingrédients. Mais j’ai surtout pris le temps. Le moi de mai et juin 2012 fut riche de création (10 films ont été réalisés pour l’année 2012) et de rencontres. Les enfants de Tremblay en France, de Clairvaux les Lacs ainsi que les jeunes de Saint-Denis ont inventé, détourné, écrit et réalisé des histoires. Ils ont partagé leurs créations avec le public. La magie a opéré, ils étaient émerveillés par les images et par les histoires. Je remercie tous les enfants et les jeunes, les enseignants, le public, le cinéma Jacques Tati, la mairie de Clairvaux les Lacs, la mairie de Tremblay en France…vous pouvez voir soit des extraits ou le film complet sur le blog sottotitolo93 page CREATION.
 Suite à mes lectures, je pense qu’il faudrait arrêter d’opposer la culture écrite à la culture orale. Je pense qu’il est temps de prendre les éléments d’émancipation et d’apprentissage des deux cultures et pour ceux qui défendent leur chapelle je leur propose un voyage du côté du NUNAVUT où ils mettent en place des passerelles entre les deux cultures. Lire : « Célébration de l'Inuit Qaujimajatuqangit dans les écoles du Nunavut » http://www.gov.nu.ca/commissioner/speeches/celebrating%20IQ%20banguet_feb%202%202011_Fr.pdf

Je ne cherche pas à opposer les cultures Orale, Écrite ou la nouvelle culture de l’écran. J’essaye de trouver des actions ou des passerelles entre toutes ces cultures. Je garde mon énergie sur des projets simples, basés sur l’accès, l’utilisation, la compréhension et la création à partir d’outils numérique. Je pense que nous devons former et préparer chaque individu à vivre dans un monde oû le numérique prend de plus en plus de place. Car nous devons acquérir des compétences transversales, qui vont de la pensée critique à la gestion de l’information et des communications, de l’utilisation technologique (en évitant de confondre compétence avec savoir et compréhension), de la création, de la production. Ainsi nous pourrons jouer pleinement nôtre rôle de citoyen.

J’ai repris une partie du discours du Président Lincoln pour une simple raison je le trouve en adéquation (encore), surtout en cette période et l’idée ne vient pas de moi,
elle vient de Ken Robinson. Je pense que, depuis un certain temps, il faut essayer de penser et d’innover de manière nouvelle car nous vivons dans une transversalité des idées , des professions, des pratiques, des cultures…
 Je laisse la parole à Ken Robinson « Nous devons nous désengager de nos liens et alors nous sauverons notre pays. J'aime ce mot "se désengager" Vous savez ce qu'il veut dire? Qu'il y a des idées qui nous captivent tous, que nous considérons comme acquises, comme étant l'ordre naturel des choses, la manière dont elles vont. Et bon nombre de nos idées ont été formées, non pour répondre aux circonstances de ce siècle, mais pour affronter celles des siècles passés. Mais nos esprits sont toujours hypnotisés par elles. Et nous devons nous désengager de certaines d'entre elles. Maintenant c'est plus facile à dire qu'à faire. C'est d'ailleurs très difficile de savoir ce que vous tenez pour acquis. La raison c'est que vous le tenez pour acquis. »

 Autrement de nouvelle idées avec des enseignants motivés ; Nous allons mettre en place une exposition virtuelle avec le système de flash code. Les enfants vont réaliser ou récupérer des photos de leur ville. Ils transformeront les photos avec différentes techniques et nous les mettrons sur le net. Après nous mettrons des flash codes aux abords des lieux choisis par les enfants. Ces flash codes seront en lien sur le net avec les photos transformées. Avec un Smartphone on pourra voir la transformation du lieu ou toute l’imagination des enfants. Il y aura aussi des créations d’histoires, de sous-titres et de lettres animées et plein de nouvelles idées. Attention c’est contagieux… je parle de la passion, de l’imagination, de l’inspiration, de la création, de l’art, de l’innovation, d’expérimentation, de la nature humaine et de l’audace…
à bientôt.

 J’ai reçu aussi une invitation de l’académie de Créteil pour discuter d’information et de réflexion sur les projets artistiques et culturels en cinéma et du rôle de l’intervenant. Je n’ai pu me rendre à cette invitation. Mais j’ai envoyé mes réflexions :
 « Bonjour Je tiens à vous remercier de m’avoir invité, mais je ne peux pas me rendre le mercredi 30 mai 2012 à la journée d’information et de réflexion sur les projets artistiques et culturels en cinéma. J’aurais sincèrement voulu être présent pour pouvoir échanger et partager avec l’ensemble des interlocuteurs et acteurs de cette journée. Je pense qu’il est important de pouvoir se rencontrer et de mettre en place des moments de réflexion. Je remercie donc toute l’équipe organisatrice d’avoir préparé une journée sur ce thème. Je peux vous donner quelques pistes de réflexion sur les pratiques et les usages entrepris par le programme Sottotitolo93 dont les thèmes sont l’éducation aux médias et l’alphabétisation au numérique. Je pense que vous n’avez pas beaucoup de temps pour lire mes réflexions, je vais faire court et général ; si vous êtes intéressés par le travail de sottotitolo93 vous avez de plus amples informations sur les pratiques et les usages sur le blog. http://sottotitolo93.blogspot.fr/
Le programme sottotitolo93 c’est la création de sous-titres et d’histoire (2 et 3 cycles), il y a un travail d’écriture (et de correction), de lecture (d’image et de texte), d’argumentation et d’expression (orale et écrite), de langage de la pensée (philosophie), calcul de temps (time code du film), de maîtrise informatique, de coopération, de création, d’imagination, de diffusion… Je tiens à vous parler aussi de la création et la traduction de sous-titres, une activité que nous avons mise en place pour les enseignants de lycée et de collège. On peut dire que c’est un facteur de motivation et d’implication pour les élèves. Il commence par la traduction. Ils visionnent plusieurs fois le film donc il y a la lecture d’images, l’écoute, les usages de la langue. Ils s’approprient le film, l’histoire du film, son identité. Ils discutent sur la prononciation sur le placement du mot dans une phrase, sur le contexte, la signification. Ils répètent des mots, des dialogues. Ils développent un travail de coopération. Ces échanges entre les élèves montrent une capacité à fédérer le groupe classe en une équipe. Une nouvelle activité est née aussi en 2012.La lettre animée est d’écrire une lettre ou une histoire, une correspondance. Après il faut la traduire avec des images, des photos, du texte, des images animées, des voix, de la musique, des archives… la lettre animée offre beaucoup de possibilité créative. Le programme sottotitolo par sa simplicité offre un réel travail sur l’éducation à l’image ainsi que sur le développement de la création et du langage de la pensée. La question : la place de l’intervenant dans les projets cinéma. Quelles définitions ? Quels enjeux ? Je pense que l’enjeu est proportionnel au constat. Des études ont été faites sur l’éducation aux médias et l’alphabétisation au numérique aux niveaux national, européen et même international. Ce qui en sort c’est de développer des actions sur ces thèmes. J’essaye que les enfants, les jeunes et les adultes soient spec’ACTEURS, trouver un équilibre entre le spectateur (consommateur) et être acteur ou créateur de médias en utilisant les outils numériques qui sont à leur disposition. Je pense qu’il faut trouver la formule qui s’adapte au mieux au niveau scolaire ou aux apprentissages ainsi que les contraintes d’emploi du temps et aussi aux lieus et aux matériels présents. Ça fait beaucoup de facteurs à intégrer, c’est pour cela que je mets en place un dialogue avant, pendant et après les interventions avec tous les acteurs de la structure où j’interviens. Peut-être allez-vous me demander : Et le cinéma dans tout ça ? A l’ère numérique, je pense qu’il a surtout un rôle de diffuseur professionnel ainsi que de référence (labéliser), de passerelle intergénérationnelle, un lieu de vie d’acteurs, de créateurs et de spectateurs. Je ne me définis pas comme un artiste mais plutôt comme un bricoleur interactif nomade. J’espère que j’ai pu partager avec vous un peu de ma passion. Je suis persuadé que les mots peuvent avoir des couleurs, des émotions, de la poésie, de l’imagination… D’autre part les enfants rêvent d’un monde meilleur. Ceci est une bonne chose car pour rendre quelque chose de réel, il faut d’abord en rêver. Nous avons besoin de ces moments de création, de surprise et de magie pour que ces histoires fonctionnent. Nous devons absolument mettre à la portée de nos enfants tout ce que nous avons de meilleur à offrir. J’espère que vous deviendrez des
fervents supporters de la création de sous-titres et de lettres animées. Merci et à bientôt. »


le 15 mai 2012
Bienvenue à tous les supporters de Sottotitolo et aux femmes,  aux hommes de bonne volonté et de bienveillance. Je voudrai juste vous demander de me laisser des commentaires ou me dire s’il y a besoin de plus d’informations sur certains points du programme  Sottotitolo. sottotitolo.philippe@gmail.com
Je me suis déplacé au salon EDUCATEC EDUCATICE. J’ai rencontré des professionnels motivés, compétents…Mais j’ai entendu aussi quelques réflexions qui m’ont surpris par exemple : des participants ont décrété que l’outil numérique est créatif. Je reprends une intervention de Ken Robinson qui nous offre une réflexion sur la créativité. " Nous savons 3 choses sur l'intelligence. Premièrement, elle est variée. Nous pensons le monde de toutes les façons que nous l'expérimentons. Nous le pensons de façon visuelle, de façon auditive, de façon kinesthésique, nous pensons de façon abstraite, nous pensons en mouvement. Deuxièmement, l'intelligence est dynamique. Si vous regardez les interactions du cerveau humain , l'intelligence est merveilleusement interactive. Le cerveau n'est pas divisé en compartiments. En fait, la créativité que je définis comme un processus, le plus souvent, provient de l'interaction de différentefaçon de voir les choses. "
 Après la visite de plusieurs sites ou blog la première question qu’ils se posent souvent est : - comment définir « digital and media literacy » ? Je peux vous dire qu’il y a une dépense d’énergie d’arguments et de définitions impressionnante. Donc je vais faire court, j’ai trouvé une définition qui me parait juste mais surtout compréhensible et j’ai rajouté un ingrédient à la salade. Mais je suis plus intéressé par les pratiques et les usages de l’alphabétisation numérique et l’éducation aux medias, en gardant à  l’esprit la devise « liberté égalité et fraternité. »

« L’alphabétisation numérique et l’éducation aux médias : l’alphabétisation numérique signifie apprendre à travailler les technologies de l’information dans un environnement réseau, ainsi que la compréhension des questions sociales, culturelles et éthiques. L’éducation aux médias est la possibilité d’accéder, réfléchir, analyser, évaluer et agir sur les produits de diffusion des médias et de mettre en place un processus de création numérique (numérique : image, télécommunication, informatique.) »

Pour l’année 2012, plusieurs projets ont pris forme. J’ai intégré une dose d’alphabétisation numérique et d’éducation aux médias aux projets de création de sous-titrage. J’utilise des jeux visuels ainsi que des photos, des peintures, des symboles, des logos, un petit court -métrage (je mettrai tous les éléments que j’utilise à disposition sur le blog). Cela me permet d’engager un dialogue sur les questions de la place de l’image dans la vie de tous les jours. D’ailleurs, l’image n’est jamais vue pour ce qu’elle est, mais pour ce qu’elle montre. Il y a alors la place pour l’étude et la description des modalités du voir, des règles d’interprétation, du geste artistique ou tout simplement expressif que l’on voit. J’ai pu m’apercevoir que certaines images persistent dans la mémoire des enfants. Ils peuvent être en lien avec leurs angoisses. Je pense qu’il est important de pouvoir en parler, du ressenti, des émotions, de la perception, de la représentation. Car n’oublions pas que l’image fait partie de notre environnement affectif, d’informations, de connaissances, de références culturelles et sociales… Il faut recadrer ou élargir le cadre de ces images attachées à notre mémoire. Je m’aperçois que la lecture d’une même image est différente d’après leur histoire ou de leur maturité et caractère. Ce moment d’alphabétisation numérique et d’éducation aux médias dure qu’une demi-heure. Après je travaille sur la création de sous-titres, sur l’usage dans les medias et la pratique du logiciel de création de sous-titres. L’utilisation du logiciel génère quelques appréhensions au niveau de l’enseignant mais, comme je le dis souvent, les compétences des natifs numériques, ils ne lisent pas les modes d’emploi, ils préfèrent le modèle essai/erreur, ils osent manipuler le logiciel sans appréhender les erreurs et en plus avec facilité (déconcertante).  Mais le plus important est la création de l’histoire par la lecture de l’image. Le rôle de l’enseignant est très important. Ils développent un processus de création qui lui est propre. Il intègre dans la création de sous-titres le niveau scolaire et les apprentissages que les élèves doivent acquérir ainsi que les contraintes de l’emploi du temps. Car dans la création de sous-titres, il y a un travail d’écriture (et de correction), de lecture (d’image et de texte), d’argumentation et d’expression (orale et écrite), de langage de la pensée (philosophie), calcul de temps (time code du film), de maîtrise informatique, de coopération, de création, d’imagination, de diffusion…Le programme sottotitolo par sa simplicité offre un réel travail sur l’éducation à l’image ainsi que sur le développement de la création et du langage de la pensée .

 Il y a aussi la sélection du film. Vous avez le choix de participer à un festival qui permet de travailler sur des films d’actualités, de voir et de rencontrer des professionnels du cinéma. Autrement si vous n’avez pas de festival prés de chez vous, vous avez la possibilité de travailler sur des films sous licence Creative Commons (CC) ou dans le domaine public http://creativecommons.fr/licences/les-6-licences/ . Le choix de la durée est important ainsi que l’accueil du film par les élèves. Le film doit être adapté à leurs âges. Mais surtout il faut que le film soit choisi par les élèves. J’ai travaillé avec  9 classes dont  5 classes d’école primaire et 4 classes de lycée pour l’année 2012. J’ai toujours autant de plaisir à rencontrer les élèves, de voir que le programme Sottotitolo fonctionne avec autant de motivation et d’enthousiasme (en plus les élèves s’amusent). Donc je saisis l’occasion de dire merci à tous les élèves et aux enseignants pour m’avoir accueilli,  pour leurs patience et leurs bienveillance. La création de sous-titres peut s’adapter à tous les âges il ne demande pas une connaissance importante en informatique et en audio-visuel. Il n’y a pas besoin d’un lieu ou d’une configuration particulière, juste une classe ou une salle (la taille n’a pas d’importance) avec un ordinateur et un vidéoprojecteur. Je mettrai des interviews des enseignants  sur le blog. Actuellement je suis à la recherche d’une classe de malentendants ou une classe ou un groupe en alphabétisation, merci. Vous pouvez me contacter au sottotitolo.philippe@gmail.com.

Je tiens à vous parler aussi de la création et la traduction de sous-titres, une activité que nous avons mise en place pour les enseignants de lycée et de collège. On peut dire que c’est un facteur de motivation et d’implication pour les élèves. Ils voient, ils écoutent les films, ils créent, ils écrivent, ils lisent, ils corrigent les sous-titres. Les films ou documentaires du festival terra di cinema les exposent à la vie réelle, phonologique, lexique, culturelle, sociologique, économique… on peut parler d’une approche anthropologique. Car les films utilisent le langage courant non standard  ou idiomatique. Malgré les diverses études qui démontrent l’efficacité du sous-titrage dans l’apprentissage des langues, l’idée que les sous-titres gênent le visionnement du film perdure et que les apprenants s’appuient sur la langue écrite au lieu de l’oral. Nous savons que la transmission de la langue peut être orale et/ou  écrite et tous deux présentent des caractéristiques qui leur sont propres. Le programme sottotitolo met à disposition des films en version originale non sous-titrés. Il commence par la traduction. Ils visionnent plusieurs fois le film donc il y a la lecture d’images, l’écoute, les usages de la langue. Ils s’approprient le film, l’histoire du film, son identité. Ils discutent sur la prononciation sur le placement du mot dans une phrase, sur le contexte, la signification. Ils répètent des mots, des dialogues. Ils développent un travail de coopération. Ces échanges entre les élèves montrent une capacité à fédérer le groupe classe en une équipe. La deuxième phase est l’écriture des sous-titres. Il faut faire des choix. Ils se rendent compte que de passer de l’oral à l’écrit est difficile. La lecture ou l’écoute sont des activités différentes ainsi que le signifiant et le signifié, le processus de construction du sens est complexe.
Ils découvrent aussi la traduction culturelle si je peux m’exprimer ainsi, les expressions, la manière de vivre, ils essayent de trouver des équivalences avec leurs cultures, ainsi ils s’aperçoivent de leur différence ou de leurs ressemblance culturelle. Pour toutes ces raisons, je pense que le programme sottotitolo qui propose la traduction et la réalisation de sous-titres offre un potentiel non négligeable pour l’apprentissage et l’enseignement des langues. Le programme sottotitolo ne se limite pas simplement de regarder un film en versions originale, il permet de mettre en place des apprentissages sur l’éducation à l’image à la culture et à la langue. Je pense qu’il est temps d’abandonner cette béquille intellectuelle que constitue le doublage.

 Une nouvelle activité est née aussi en 2012. La lettre filmée.
 Qu’est-ce qu’une lettre ?  « Un écrit que l'on adresse à quelqu'un pour lui communiquer ce qu'on ne peut ou ne veut lui dire oralement" selon le Robert. La lettre Animée est  une correspondance, un échange communicationnel caractérisé par l'absence de l'interlocuteur et un dialogue virtuel. Nous allons utilisé tout ce que le numérique nous offre. Nous allons naviguer à travers ce monde virtuel pour trouver, imaginer, créer, produire une lettre à la hauteur des mots. Dans notre navigation nous trouverons des images, des photos, du texte, des images animées, des voix, de la musique, des archives,  des rencontres, des échanges… Il faudra traduire le texte en images animées. Nous allons faire le contraire du programme Sottotitolo. La création de sous-titres est de créer une histoire en voyant les images (lecture d’image). La lettre animée est d’écrire une lettre ou une histoire. Après il faut la traduire avec des images, des photos, du texte, des images animées, des voix, de la musique, des archives… la lettre animée offre beaucoup de possibilité créative. Elle permet aussi d’ouvrir un dialogue sur la perception de l’image ainsi que la manipulation (transformation) de l’image mais surtout constater que les mots sont remplis d’histoire et d’imagination. La lettre sera envoyée sous le format de film animé sur le réseau. Une lettre animée a été réalisé par une classe de CE1 pour présenter un festival de cinéma (terra di cinema) ainsi que leur ville (http://www.youtube.com/watch?v=Iude-U-8YKM). Nous avons développé  une activité d’appropriation d’outils médiatiques et d’expression ainsi que l’accès aux ressources numérique. Cette activité permet une meilleure compréhension des médias mais surtout, elle donne accès à l’expression et à la communication dans un domaine encore largement réservé aux professionnels. Il y a la nécessité d’associer éducation aux médias et citoyenneté, afin de ne pas réduire l’usager à un simple consommateur. Les élèves ont utilisé les techniques du dessin, de la pâte à modeler et aussi avec des objets de tous les jours (pâtes alimentaires). Ils ont réalisé les animations image par image avec un appareil photo et une webcam. Les élèves ont pu naviguer sur internet et chercher et sélectionner les images qui représentent leur ville… La lettre animée a été envoyée à trois classes dans le jura. Suite à la vision de la lettre animée par les élèves, ils ont été étonné par la ville où ils ont bien compris qu’il y avait un festival de cinéma. Maintenant ils désirent envoyer des photos de leur ville aux enfants de Tremblay en France.


 Actuellement le constat sur le manque d’alphabétisation aux médias numériques n’est plus à faire. Son utilisation ne signifie pas uniquement de comprendre comment utiliser face book ou effectuer une recherche efficace sur google mais aussi trouver la bonne application pour le Smartphone. Comment mettre en place l’alphabétisation numérique et l’éducation aux médias, je suis convaincu que nous trouverons des réponses: par l’usage, l’expérimentation, l’interaction, la collaboration, la création. J’ai eu la chance de voir et d’entendre des expériences sur le stand EDUSCOL et eTWINNING. Des enseignants présentaient leurs projets avec des outils numériques. J’ai découvert qu’il y avait surtout des enseignants qui osent, qui expérimentent un peu partout en France.
dossier Sottotittolo 2011/2012









SOTTOTITOLO

Je me présente, Philippe ,un autodidacte des sous-titres et un passionné d’idées créatives. Il y a trois ans, j’ai rencontré un professeur ,Raphaël, qui m’a posé une question toute simple « peut-on réaliser des sous-titres avec des enfants de 8 ans sur un court métrage ? ». Après un temps de réflexion, je me suis dit pourquoi pas. Depuis je m’interroge sur le rôle des sous-titres dans l’enseignement. Après de multiples recherche sur internet ,j’ai découvert que des universitaires, des professeurs dans différents pays ont mis en place des activités d’apprentissages utilisant des sous-titres ainsi que des réflexions et des analyses approfondies. Les publics visés sont en général des enfants, des jeunes ou des adultes en difficulté ou en apprentissage d’une nouvelle langue. Mais il n’y avait rien sur la création de sous-titres par les enfants, la création d’une histoire ou d’un conte ou le détournement d’un film. Donc je me trouve sur un terrain vierge d’analyse et de réflexion. La chance que j’ai eu est que l’enseignant n’avait pas peur du résultat ni de la manière d’y arriver ainsi que les enfants. Ils sont partis dans l’aventure sans se poser toutes les questions que l’on se pose en ce moment. Les enfants osent. Ils n’ont pas peur de se tromper. Je pense qu’on pénalise l’expérimentation et on n’attend pas la maitrise et la réussite. Nous stigmatisons les erreurs, elles sont les pires choses qu’on puisse faire. Quand des enfants se trompent on dit qu’ils sont paresseux, des idiots irresponsables et le moyen de réussir dans la vie est de ne jamais faire d’erreur. Nous apprenons cette très mauvaise leçon vraiment bien. Maintenant, je ne dis pas que se tromper, c'est devenir un artiste ou être un créatif. Ce que je pense, c’est que si vous n’êtes pas prêts à vous tromper, vous ne sortirez jamais rien d’original.

Création de sous-titres est une discipline relativement nouvelle, et  la recherche sur les implications pédagogiques de son utilisation dans l'enseignement sont en plein développement. J'aimerais vous donner un petit aperçu de ce à quoi ressemblent les pratiques de création de sous-titres. Si vous souhaitez aider les enfants à franchir la distance qui, trop souvent, sépare l'étonnement de la réflexion, la réflexion du dialogue et le dialogue de l'expérience, alors il faut expérimenter la création de sous-titres. Mon combat est que la créativité d’aujourd'hui doit être le moteur de nos pratiques éducatives, et de pouvoir le partager. En fait, quand je parle de la créativité, j'utilise la définition de sir Ken Robinson "comme un processus d’interaction d’idée originales qui prend naissance dans différentes façons de voir les choses ". Je pense qu’on sous-estime souvent les capacités des enfants. Nous devons intégrer ça dans nos pratiques, l’aptitude de bricoler, de modeler et de remodeler le monde autours de nous. Il y a une grande opportunité aujourd’hui.

Après ces réflexions qu’est ce que le sous-titre ? la traduction concise du dialogue qui apparait au bas de l’image, dans un film projeté en version originale En réalité, le sous-titrage est la rencontre intime entre l'oral, la musique, l'écrit et l'image. A travers cette réalité nous avons réalisé et créer des histoires ou des traductions ainsi que des détournements.

J’ai eu la chance d’être spectateur pour la création de l’histoire d’un des court-métrages. Donc le jeudi matin j’arrivais à 8heures 30. Le moment de la discussion ou plutôt des échanges sur la suite de l’histoire (ou scénario) permettaient aux enfants d'ouvrir la bouche et de manifester, d'une manière de plus en plus réfléchie, l'étonnement que suscite leurs expériences, le merveilleux qu'elles contiennent, la découverte des idées qui se cachent sous certaines expressions, les problèmes qu'elle soulève et les solutions qu'ils peuvent  apporter à l’histoire qu’ils sont entrain de créer. Un moment magique, mais qui durait qu’une demi-heure. Je pense qu’on était très proche d’une pratique philosophique ou on peut appeler ça le langage de la pensée. Raphaël était une sorte de médiateur et de guide, les poussant à prendre des risques, les aidant à découvrir le sous-entendu, les appuyant dans leur recherche de solutions plus compréhensives ainsi que partager leurs expériences. Il encourageait et aider les enfants à penser par et pour eux-mêmes.

 Mais ce qui m’étonnait aussi c’est la lecture de l’image qui changeait avec l’expérience et leurs échanges ainsi que par leurs étonnement, ils regardaient l’image avec d’autres yeux ou avec d’autres pensées. J’ai participé à une séance de cinéma avec le groupe ou plutôt l’équipe de Raphaël (juste une petite information, l’activité de création de sous-titres a permis de fédérer le groupe encore un point positif.). A la sortie de la salle de cinéma,  j’ai discuté avec différentes classes et là à mon grand étonnement les enfants avaient trouver le film nul. Pour la simple raison qu’il était sous-titré. Mais il y avait un groupe d’irréductibles (la classe de Raphaël) qui avait apprécié l’histoire du film et j’aurai pu passer la journée à discuter du film. Je pense, que lorsqu'on conduit les enfants à s'engager dans un processus d’éducation à l’image, on les invite du même coup à tenir compte de la diversité culturelle, à comprendre et à apprécier avec un sens critique, les différents aspects des images et de leur contenu, être un spectateur actif.

Après vous avoir parlé de la pratique philosophique et de l’intérêt à l’éducation à l’image, je tiens aussi à vous dire que la création de sous-titres utilise du matériel informatique par le biais d’un logiciel open source (La désignation open source  s'applique aux logiciels dont la licence respecte des critères précisément établis par l'Open Source Initiative, c'est-à-dire la possibilité de libre redistribution, d'accès au code source et aux travaux dérivés.). suite à une prestation sur une matinée, je  présente les règles d’utilisation des sous-titres , mais aussi   comment travailler avec ce logiciel . Les enfants peuvent déjà utiliser le logiciel : Ils l’utilisent dans toutes ces composantes, c'est-à-dire comment lire un fichier vidéo ainsi que l’écouter, le transformer, le manipuler, l’enregistrer, écrire du texte, le corriger…on pourrait croire que le fait de taper du texte et de voir le film plusieurs fois découragerait les enfants…. pas du tout ! On peut en déduire que l’activité intégrée dans une réalité (le monde de l’image pour les natifs numériques)  le fait de partager sa création, de la transmettre au public ,permet d’effacer  les frontières entre l’école et la réalité des enfants . Ils empruntent le chemin de la connaissance sur lequel le changement est visible, où ils sont capables, se voient changer, et se donnent les moyens, conduisent eux-mêmes le changement et cela influe directement sur le bien-être des élèves.

Nous devons absolument mettre à la portée de nos enfants tout ce que nous avons de meilleur à offrir.

J’espère qu’au cours de ces réflexions et expériences, j’ai pu partagé avec vous un peu de ma vision des choses, et vous montrer que les mots peuvent créer des histoires étonnantes ou l’imagination aide à repousser les limites du possible, à travers une meilleure créativité et une meilleure coopération. J’espère vous avoir donné l’envie d’utiliser la création de sous-titres avec des yeux neufs.

Bientôt, je vous livrerai mes réflexions sur l’utilisation des sous-titres dans le cadre de la traduction. A travers plusieurs expériences dans un lycée et collège. Je pense que vous serez étonné et votre perception sur les sous-titres changeront. Je vous laisse quelques adresses web  et des document écrits et audio-visuels sur le blog pour continuer à réfléchir sur l’enseignement et le développement de matériel didactique pour la création de sous-titres.
 
Picasso a un jour dit ceci « Tous les enfants sont des artistes nés. Le problème est de rester un artiste en grandissant ».

Merci à Raphaël et à la meilleure équipe, le CE2 de l’école Marie Curie à Tremblay en France et Marie-Christine et aussi Audrey  pour la traduction.

Attention c’est contagieux…..je parle de la passion, l’imagination, l’inspiration, de la création,  de l’art, de l’innovation, d’expérimentation, de la nature humaine et de l’audace …
 à bientôt